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Qu’est-ce qu’un contenu web de qualité ?

Un but, un contenuBlaBla

Comme vous le savez, il existe différentes formes de messages. En marketing, par exemple, le but est souvent le même : vendre. Autrement dit séduire, faire adhérer, voire créer le besoin (fameuse formule magique de l’économie de marché).

Pour produire un message, une marque a donc tout intérêt à bien connaître à la fois son produit ou son service, son public ou sa clientèle, la concurrence et évidemment l’actualité et les éventuelles avancées de son secteur (veille).

Pour un patron de presse, le but est d’informer, mais avec l’idée sous-tendue de décrocher un scoop, bien que cette ambition ait été largement revue à la baisse depuis l’immédiateté de diffusion par les réseaux sociaux (l’avenir de la presse papier est un autre sujet…).

Sans entrer dans les détails, chez un blogueur par exemple, le choix d’un contenu varie selon qu’il se présente en tant que professionnel ou particulier, et selon une approche sérieuse ou ludique.

Quels que soient son profil et sa motivation, le fil rouge de tout créateur de contenus est le même partout : la transmission, le partage. C’est la base de toute information qui veut atteindre son lecteur : la communication, d’un point A (le diffuseur) à un point B (le récepteur).

Mais revenons au fond (on y revient toujours), à savoir la qualité du contenu, pierre d’achoppement du principal objectif qui est quand même de susciter de l’intérêt.

Le fond et la forme

Un contenu comprend deux principales dimensions : le FOND et la FORME.
Il n’y a donc pas de réponse unique et simple à la question posée en titre de ce billet.
On l’a vu ci-dessus, un contenu dépend de qui s’en sert et dans quel but. C’est l’objectif qui va déterminer la nature même d’un contenu. Pourquoi et pour qui ? En découlera l’affinage autour d’un sujet précis et de sa création.

Le fond : c’est ce que vous dites, ce dont le message parle ; il est en général nourri d’information, de réflexion, de questionnements, de réponses ou d’avis, d’exemples, de recoupements, ou tout cela à la fois. Selon que vous vouliez vendre, avertir, amuser, démontrer, etc., la teneur en sera différente. Mais quel que soit le but, il faut de la matière.

La forme : c’est la façon dont vous le dites, la manière dont vous transformez cette matière afin d’être compris, de séduire, de faire adhérer, ou simplement d’informer.

Un contenu de qualité est un contenu utile

Jusque-là, rien de bien nouveau, et cet adjectif convient en réalité à n’importe quel objectif.

Cette idée d’utilité est fondamentale. D’un point de vue personnel – selon mon approche de la vie et ma vision du monde bien sûr –, un contenu vraiment utile est un contenu dont le message (information, question, pensée, etc.) permet de faire avancer ledit monde, en provoquant une réflexion et une action, et ce sur des sujets vitaux concernant l’humanité.
Tout le reste apparaissant finalement futile, ne servant que des intérêts divers et variés, tous plus ou moins toujours accrochés à une reconnaissance immédiate ou un profit immédiat.

Mais, comme dit le proverbe, « chacun voit midi à sa porte ». Il faut donc garder à l’esprit que tout est relatif, et surtout rester modeste.

Et la qualité dans tout ça ?

  • Un sujet intéressant : qui va donc apporter quelque chose. Rien de plus subjectif ici.
  • Un fond qui a du sens : là encore, c’est le lecteur qui est seul juge, même si, personnellement, vous croyez à ce que vous écrivez et pensez que c’est intéressant. L’internaute qui y aura trouvé une info ou simplement de l’intérêt fixera en effet une certaine valeur à votre contenu. La perception de son utilité, donc de sa qualité, découlera du degré de cette valeur, laquelle dépend de chaque individu. Autrement dit, rien n’est acquis, il n’y a pas de recette ni de réponse toute faite sur la notion de qualité.
  • Une rédaction bien tournée avec un minimum de style.
  • Une titraille simple, explicite, sans jeu de mots (à l’inverse d’un article de presse papier qui peut encore se le permettre).
  • Un texte sans fautes (grammaire, orthographe, syntaxe) avec une typographie irréprochable.
  • Un contenu naturellement référencé, utilisant certains mots-clés de manière appropriée mais non systématique (densité).

Fond : adapter son message selon le sujet choisi et les personnes à qui l’on s’adresse. Apporter une information, une réflexion, son petit plus, ne pas inventer, indiquer ses sources en cas de référence ou de citation. Ne pas dévier de son sujet.

Forme : être clair dans la structure et dans la rédaction. La clarté et la cohérence sont primordiales pour être compris. Le style doit être fluide, dans un français correct (ou quelle que soit la langue utilisée), et évidemment SANS ERREURS NI COQUILLES car c’est la moindre des choses que de respecter le lecteur. L’ensemble est renforcé par des paragraphes qui s’enchaînent de manière logique jusqu’à ce que vous ayez (selon vous), fait le tour de la question. Offrir une agréable lecture demande de se mettre à la place du lecteur au moment de la rédaction.

Vous pouvez choisir un billet court et aller à l’essentiel mais sans entrer dans les détails, ou bien avoir envie d’approfondir le sujet et opter pour un contenu long, voire très long (jusqu’à penser au livre).

alphabetRéférencement, la troisième dimension

En début de billet, je parlais de communication et du fait d’atteindre son lecteur. Or, depuis l’explosion du Web, ces quinze dernières années, le paramètre majeur qui a TOUT changé sur le plan de la forme est bien sûr le référencement ou comment grimper la montagne d’infobésité pour se rendre visible.

Il y a tant de monde et d’écrits en ligne, que le but principal est de savoir comment atteindre le maximum d’internautes, de clics, de vues, de lectures, voire de commentaires et de « likes » (considérés comme le Saint Graal). Bref, on ne se demande plus de quoi on va parler ou, pire, si ce que l’on dit a du sens…

C’est comme si aujourd’hui, l’objectif était focalisé sur le nombre de visiteurs et donc le choix stratégique de mots-clés susceptibles d’être repérés par le dieu Google, une certaine hauteur de réflexion pouvant alors rapidement passer à la trappe.
Or, cette nouvelle approche est une erreur.

Cet objectif de référencement s’est invité dans la construction même de la forme des contenus ! Les mots-clés sont venus les parsemer et se sont installés au pouvoir, pieds et points liés au SEO. (Lire ce que j’en pense ici.)
Au point que l’on qualifie un contenu de « contenu de qualité » au nombre de lectures. Ce qui fausse légèrement l’idée de la notion même.

Si le seul but est le chiffre, alors d’accord, continuez cette course aux algorithmes, continuez à penser la rédaction de votre billet en commençant par les mots-clés avec des LIENS qui feront de vous le roi d’internet. Mais qu’en restera-t-il ?
Le référencement ne devrait pas être un but premier. La qualité sort toujours par le haut d’où ma préférence pour un référencement naturel.

Ce billet par exemple est très long pour un format de blog. Pourtant, comment parler d’un tel sujet en trois lignes et avec des mots-clés qui ne seront pas forcément les plus justes ?
« Les gens ne lisent plus » entend-on… Mais il n’y a jamais eu autant d’écrits depuis que la toile existe !

Certes, on peut faire court, mais avec le risque de passer à côté d’une réflexion de fond. Certes, je pourrais choisir d’écrire une brève en jouant avec des liens percutants, mais ce n’est pas forcément adapté au message que je souhaite passer ici.

Une question d’équilibre

C’est là qu’il faut trouver un équilibre. Entre le fond, la forme classique et la forme revisitée.

La qualité d’un contenu serait donc un équilibre entre :

–  l’intérêt du sujet ;
–  son authenticité : qu’il soit unique et non pas le duplicata du billet du voisin ;
–  des titres et sous-titres descriptifs ;
–  quelques mots-clés incontournables ;
–  un texte sans fautes ni coquilles ;
–  des paragraphes bien aérés ;
–  une police de caractère lisible (si possible sans serif), de corps suffisamment confortable visuellement ;
–  des images, qui ont du sens, pour illustrer (parce que Google aime bien ça), libres de droits ou sourcées ;
–  une gestion de sa diffusion (réseaux sociaux) en vue de son relai.

Mais tout reste une affaire de choix, directement lié à la nature du message et aux objectifs de son auteur… Référencement ou pas, n’oubliez pas que ce qui compte est d’offrir un contenu INTÉRESSANT !

images : création de © ScribéCom.

par Anne